Après deux ans de ralentissement, la croissance mondiale semble redémarrer. La Zone Euro montre les premiers signes de sortie de stagnation et la croissance chinoise semble satisfaisante alors que l’économie américaine ne ralentit toujours pas. C’est en ligne avec le scénario qui prévoit une croissance économique aux États-Unis et qui reprendrait légèrement en Europe. D’autant que les risques liés à la situation en mer Rouge restent contenus même si la hausse des prix du pétrole est à surveiller.
L’inflation ralentit moins vite que l’an dernier en raison de la persistance des tensions dans les services et sur les marchés du travail alors que les effets transitoires se sont largement estompés. L’inflation est tout de même repassée sous les 3 % des deux côtés de l’Atlantique et devrait ralentir encore dans les prochains mois, mais elle mettra du temps à revenir durablement vers la cible de 2 %, surtout aux États-Unis. Dans ce contexte, les banques centrales restent prudentes face au risque de persistance de l’inflation, mais confirment qu’elles commenceront à baisser un peu leurs taux cette année. Elles pourraient commencer à les diminuer progressivement à partir de juin, tout en maintenant les conditions monétaires dans une zone restrictive, en particulier aux États-Unis.
La baisse des risques cycliques et le retournement du cycle monétaire plaident pour des marchés haussiers à moyen terme. Mais les marchés ont déjà fortement augmenté cette année et intègrent un scénario très optimiste alors que les risques restent importants (géopolitiques, impact retardé des taux plus élevés, cycle électoral). Face à ces forces contradictoires, LBP AM pense qu’il ne faut pas être défensif, mais qu’il faut favoriser une grande diversification entre les classes d’actifs. La capacité des entreprises à maintenir les marges semble toujours l’un des principaux critères de sélection cette année.